DĂ©cryptages StockĂ©e dans les objets, les molĂ©cules, les atomes, lâĂ©nergie se manifeste de multiples façons. Mais quâelle soit mĂ©canique, cinĂ©tique, Ă©nergie thermique des mers, chimique, rayonnante ou encore nuclĂ©aire, elle peut toujours se convertir dâune forme Ă une autre. L'Ă©nergie mĂ©canique LâĂ©nergie mĂ©canique, associĂ©e aux objets, est la somme de deux autres Ă©nergies lâĂ©nergie cinĂ©tiqueLâĂ©nergie cinĂ©tique est lâĂ©nergie d'un corps liĂ©e Ă son mouvement. et lâĂ©nergie potentielle lâĂ©nergie cinĂ©tique est lâĂ©nergie des objets en mouvement ; plus la vitesse dâun objet est grande, plus son Ă©nergie cinĂ©tique est importante. LâĂ©nergie des cours dâeau Ă©nergie hydraulique et celle du vent Ă©nergie Ă©olienne sont des Ă©nergies cinĂ©tiques. Elles peuvent ĂȘtre transformĂ©es en Ă©nergie mĂ©canique moulin Ă eau, moulin Ă vent, pompe reliĂ©e Ă une Ă©olienne ou en Ă©lectricitĂ©, si elles entraĂźnent un gĂ©nĂ©rateur. lâĂ©nergie potentielle est lâĂ©nergie stockĂ©e dans les objets immobiles. Elle dĂ©pend de la position de ces derniers. Comme son nom lâindique, elle existe potentiellement, câest-Ă -dire quâelle ne se manifeste que lorsquâelle est convertie en Ă©nergie cinĂ©tique. Par exemple, une balle acquiert, quand on la soulĂšve, une Ă©nergie potentielle dite de pesanteur, qui ne devient apparente que lorsquâon la laisse tomber. LâĂ©nergie thermique Il s'agit tout simplement de la chaleurAujourd'hui, en thermodynamique statistique, la chaleur dĂ©signe un transfert d'agitation thermique des particules composant la matiĂšre... . Celle-ci est causĂ©e par lâagitation, au sein de la matiĂšre, des molĂ©cules et des atomesL'atome est le constituant fondamental de la matiĂšre, la plus petite unitĂ© indivisible d'un Ă©lĂ©ment chimique... . L'Ă©nergie thermique reprĂ©sente donc l'Ă©nergie cinĂ©tique d'un ensemble au repos. Dans une machine Ă vapeur, elle est transformĂ©e en Ă©nergie mĂ©canique ; dans une centrale thermique, elle est convertie en Ă©lectricitĂ©. Le sous-sol renferme de lâĂ©nergie thermique gĂ©othermieLe terme gĂ©othermie dĂ©signe Ă la fois la science qui Ă©tudie les phĂ©nomĂšnes thermiques internes au globe terrestre... , qui est utilisĂ©e soit pour produire du chauffage, soit pour gĂ©nĂ©rer de lâĂ©lectricitĂ©. Voir le dossier GĂ©othermie la chaleur de la Terre » LâĂ©nergie chimique LâĂ©nergie rayonnante LâĂ©nergie nuclĂ©aire LâĂ©nergie Ă©lectrique L'Ă©nergie Ă©lectrique reprĂ©sente de l'Ă©nergie transfĂ©rĂ©e d'un systĂšme Ă un autre ou stockĂ©e dans le cas de l'Ă©nergie Ă©lectrostatique grĂące Ă l'Ă©lectricitĂ©, c'est-Ă -dire par un mouvement de charges Ă©lectriques. Elle n'est donc pas une Ă©nergie en soi, mais un vecteur d'Ă©nergie. Le terme est toutefois communĂ©ment utilisĂ© par commoditĂ© de langage. Les systĂšmes pouvant fournir ces transferts Ă©lectriques sont par exemple les alternateurs ou les piles. Les systĂšmes receveurs de ces transferts sont par exemple les rĂ©sistances, les lampes ou les moteurs Ă©lectriques.
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souspression (REP) que lâon trouve dans les centrales nuclĂ©aires françaises, les rĂ©acteurs RBMK prĂ©sentent une instabilitĂ© du cĆurdu rĂ©acteur, dont le pilotage est moins maĂźtrisable. Par ailleurs, ces rĂ©acteurs ne disposent pas dâune enceinte de protection, enveloppe Ă©tanche et rĂ©sistante de bĂ©ton qui Ă©quipe les centrales
Les Ă©nergies renouvelables ont pour origine le rayonnement du soleil reçu par la Terre. Mais dâoĂč vient lâĂ©nergie nuclĂ©aire utilisĂ©e dans les centrales ? Les noyaux atomiques Tout dâabord, avant de rĂ©pondre Ă cette question, il faut rappeler les ingrĂ©dients essentiels de la physique nuclĂ©aire. Les atomes sont constituĂ©s dâun noyau chargĂ© positivement et dâĂ©lectrons chargĂ©s nĂ©gativement qui orbitent autour dans des Ă©tats quantiquesâŠ. La physique nuclĂ©aire est la branche de la physique qui sâintĂ©resse aux propriĂ©tĂ©s de ces noyaux atomiques. Ils sont constituĂ©s de particules non Ă©lĂ©mentaires appelĂ©s nuclĂ©ons, qui sont soit des protons chargĂ©s soit des neutrons non chargĂ©s comme leur non lâindique. Un noyau atomique est donc entiĂšrement caractĂ©risĂ© par son nombre de protons notĂ© Z, et son nombre de neutrons N. Le nombre de protons est ce qui dĂ©termine le nom de lâĂ©lĂ©ment. Ceux-ci sont habituellement rangĂ©s dans la classification pĂ©riodique ci-dessous, en fonction du nombre croissant de protons. Avec un seul proton câest lâhydrogĂšne H, avec deux protons câest de lâhĂ©lium He, avec trois du lithium Li etc⊠Classification pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments. Source Pixabay. Et chaque Ă©lĂ©ment un nombre de protons donnĂ© se dĂ©cline en diffĂ©rents isotopes selon le nombre de neutrons. Par exemple lâhĂ©lium-3 possĂšde 3 nuclĂ©ons, mais en tant quâĂ©lĂ©ment on sait quâil a 2 protons. On en dĂ©duit donc quâil a un neutron 2+1=3. Tandis que lâhĂ©lium-4, beaucoup plus courant a aussi deux protons, mais Ă©galement deux neutrons, dâoĂč le chiffre 4 associĂ© pour le nombre total de nuclĂ©ons 2+2=4. On observe au passage,que lâuranium fait partie dâun sous groupe appelĂ© les actinides, et quâil possĂšde 92 protons. Il fait dâailleurs partie des plus gros noyaux. Les isotopes les plus courants sont lâuranium-238 qui a donc 146 neutrons 238-92=146, et lâuranium-235 qui possĂšde seulement 143 neutrons 235-92=143. Une maniĂšre bien plus pratique de ranger les diffĂ©rents noyaux est alors de faire un damier, avec sur un axe le nombre de neutrons N, et sur lâautre le nombre de proton Z. On peut ainsi visualiser sur chaque ligne les isotopes dâun mĂȘme Ă©lĂ©ment. Classification des noyaux en fonction du nombre N de neutron axe horizontal et du nombre Z de protons axe vertical. Energie de liaison Il existe deux maniĂšres de former des noyaux. Soit en rĂ©unissant des noyaux plus petits la fusion, soit en cassant des noyaux plus grands la fission. Mais ce qui est fondamental dans toute la physique nuclĂ©aire, câest que lâĂ©nergie dâun noyau nâest jamais Ă©gale Ă lâĂ©nergie de ses constituants. Il faut rappeler que lâĂ©nergie peut exister sous forme dâĂ©nergie cinĂ©tique elle est alors associĂ©e Ă la vitesse, mais Ă©galement sous forme de masse. On parle alors dâĂ©nergie de masse, Einstein nous a appris que pour toute masse m, lâĂ©nergie de masse est E=mc2. Si on prend un ensemble de protons et de neutrons isolĂ©s, et quâon les rĂ©unit on les fait fusionner pour former un noyau, celui-ci aura une masse qui nâest pas la mĂȘme que la masse des protons et neutrons utilisĂ©s pour le former. Autrement dit la masse dâun noyau est toujours diffĂ©rente de la masse de ses constituants. Elle est en mĂȘme toujours plus petite. Prenons un exemple. Si on considĂšre le deutĂ©rium un noyau constituĂ© dâun proton et dâun neutron, un isotope de lâhydrogĂšne, on observe que sa masse plus prĂ©cisĂ©ment son Ă©nergie de masse est de MeV, tandis que les masses du neutron et du proton sont de MeV et MeV respectivement. NB Le MeV, pour MĂ©ga-Ă©lectron-Volt, est une unitĂ© dâĂ©nergie. Si vous faites le calcul, vous en concluez donc que le deutĂ©rium possĂšde MeV dâĂ©nergie en moins que ses constituants pris individuellement. Il sâagit de lâĂ©nergie de liaison. Lorsque deux objets physiques sont liĂ©s par une force attractive, lâĂ©nergie est plus basse que lorsquâils sont sĂ©parĂ©s. Ici, les nuclĂ©ons dans un noyaux sont liĂ©s par les forces nuclĂ©aires. Tout se passe comme si le proton et le nuclĂ©on pĂšsent chacun MeV de moins lorsquâils sont liĂ©s dans un noyau de deutĂ©rium. Et cette Ă©nergie de liaison nâest pas perdue car lâĂ©nergie est une quantitĂ© conservĂ©e. Lorsquâun proton et un neutron fusionnent, ces MeV sont transfĂ©rĂ©s Ă un photon. Et MeV pour un photon câest extrĂȘmement puissant ! On parle alors de rayon gamma. La rĂ©action de fusion qui produit le deutĂ©rium peut donc ĂȘtre illustrĂ©e de cette maniĂšre Fusion du deuterium. Un proton p et un neutron n, permettent de former le deuterium D en Ă©mettant un photon gamma. Les Ă©nergies sont donnĂ©es en MeV sous la rĂ©action. Source de lâauteur. On peut continuer Ă former des noyaux plus complexes, câest-Ă -dire avec plus de protons et plus de neutrons, et regarder Ă chaque fois lâĂ©nergie de liaison, câest-Ă -dire la quantitĂ© dâĂ©nergie rĂ©cupĂ©rable dans lâopĂ©ration. Plus prĂ©cisĂ©ment, on va regarder lâĂ©nergie enlevĂ©e aux nuclĂ©ons comme on vient de le faire pour le deutĂ©rium. On arrive alors sur le graphique suivant courbe noire Energie de liaison par nuclĂ©on, en fonction du nombre de nuclĂ©ons. Source wikipedia. En bleu le sens des rĂ©actions de fusion qui produisent de lâĂ©nergie. en rouge le sens des rĂ©actions de fusion qui consomment de lâĂ©nergie. On voit que le deutĂ©rium en bas Ă gauche, notĂ© H2 figure bien Ă MeV signifiant que tout se passe comme si chaque nuclĂ©on dans ce noyau avait perdu cette quantitĂ© dâĂ©nergie, et lâavait ainsi libĂ©rĂ©e. En suivant la courbe, on note que pour lâhĂ©lium-3 notĂ© He3, tout se passe comme si chaque nuclĂ©on avait perdu MeV environ. Et pour lâhĂ©lium-4 notĂ© He4, tout se passe comme si chaque nuclĂ©on avait perdu 7 MeV ! Et ça continue comme ça jusquâau fer. Le fer est tout en haut de cette courbe notĂ© Fe56, et câest dans ce noyau que les nuclĂ©ons ont perdu, et donc libĂ©rĂ©, le plus dâĂ©nergie. Il sâagit donc du noyau le plus stable. LâĂ©nergie du soleil Pour faire court, ce sont ces rĂ©actions de fusion partant du noyau dâhydrogĂšne un proton pour donner des Ă©lĂ©ments plus gros jusquâĂ former du fer, qui occupent lâessentiel du trĂšs long temps de vie des Ă©toiles. Dâabord elles forment de lâhĂ©lium, puis du carbone, de lâoxygĂšne etc⊠jusquâĂ la phase finale oĂč elles fabriquent du fer, puis elle meurent faute de carburant. Dans le dĂ©tail câest Ă©videmment un peu plus compliquĂ©, car cela dĂ©pend de la masse des Ă©toiles, et les Ă©toiles ne vont former des Ă©lĂ©ments que dans une certaine zone proche du centre, mais on peut tout de mĂȘme dire sans trop tordre la vĂ©ritĂ© que les rĂ©actions de fusion jusquâau fer, ou jusquâĂ des Ă©lĂ©ments un peu plus lĂ©gers, sont la source dâĂ©nergie des Ă©toiles, qui est ensuite rayonnĂ©e en lumiĂšre. Cela explique au passage la formation des Ă©lĂ©ments plus petits que le fer. En effet, en fin de vie lâĂ©toile va exploser les plus grosses pour ĂȘtre exact, et rejeter tous ces Ă©lĂ©ments dans le milieu interstellaire. Ensuite, le nuage ainsi formĂ© va se contracter on parle de nĂ©buleuse graduellement et sâeffondrer pour former une nouvelle Ă©toile et des planĂštes gravitant autour. Comme aime Ă le dire Hubert Reeves, nous sommes tous poussiĂšre dâĂ©toiles le carbone de la matiĂšre organique est plus lĂ©ger que le fer et il est donc fabriquĂ© comme expliquĂ© ci-dessus. Le soleil a un peu moins de 5 milliards dâannĂ©es, mais lâUnivers en a quasiment 14. Il sâest donc formĂ© Ă partir de dĂ©bris dâĂ©toiles plus anciennes arrivĂ©es en fin de vie. Au passage, on peut ajouter que câest grĂące Ă lâĂ©nergie reçue du soleil quâil y a du vent, des nuages, des prĂ©cipitations. LâĂ©olien, lâhydraulique et le solaire sont des Ă©nergies qui ont toutes pour origine les rĂ©actions de fusion nuclĂ©aire au sein du soleil. Car lâĂ©nergie dĂ©gagĂ©e par ces rĂ©actions est Ă©vacuĂ©e par le rayonnement Ă©mis par le soleil. Indirectement, les renouvelables ne le sont pas puisque le soleil mourra un jour dans plusieurs milliards dâannĂ©es, et de plus elles sont dâorigine nuclĂ©aire ! Le concept de renouvelable est donc relatif Ă une Ă©chelle de temps donnĂ©e, et ce qui est pertinent est bien sĂ»r de prendre le temps caractĂ©ristique de lâhumanitĂ© infĂ©rieur au million dâannĂ©es pour juger de lâaspect durable dâune source dâĂ©nergie. Par ailleurs les Ă©nergies fossiles sont un stockage de cette Ă©nergie solaire. Le pĂ©trole, le charbon et le gaz naturel sont une forme stockage de lâĂ©nergie solaire et donc dâĂ©nergie de fusion nuclĂ©aire, sous forme dâĂ©nergie de liaison chimique. Les Ă©lĂ©ments plus lourds Si les Ă©toiles ne fabriquent pas les Ă©lĂ©ments au delĂ du fer, comment les Ă©lĂ©ments plus lourd ont-ils pu se trouver dans la nĂ©buleuse Ă lâorigine du systĂšme solaire, et au final sur Terre ? La rĂ©ponse a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans les annĂ©es 50. Il a Ă©tĂ© compris quâil existait deux processus, lâun lent appelĂ© processus s, avec s comme slow et lâautre rapide appelĂ© processus r, avec r comme rapide qui permettaient de fabriquer des Ă©lĂ©ments plus lourds que le fer. NB Les physiciens sont parfois terriblement ennuyeux quand il sâagit de nommer les choses. Parfois ils inventent de belles expressions comme quark ou big-bang, mais le plus souvent câest dâun manque de poĂ©sie frappant⊠Ces processus consistent Ă gaver les noyaux dĂ©jĂ formĂ©s par des neutrons pour les faire grossir. Mais attention, il faut des neutrons qui puissent apporter de lâĂ©nergie, car lâĂ©nergie de liaison au delĂ du fer diminue. Au delĂ du fer, les noyaux possĂšdent moins dâĂ©nergie que leur constituants, mais câest de moins en moins le cas, si bien que pour former ces noyaux lourds, il faut non seulement apporter des nuclĂ©ons, mais Ă©galement de lâĂ©nergie. Pour rĂ©sumer, les rĂ©actions de fusion jusquâau fer libĂšrent de lâĂ©nergie, mais au delĂ elles en consomment. Cette Ă©nergie cinĂ©tique supplĂ©mentaire apportĂ©e se retrouve stockĂ©e par lâĂ©nergie de liaison associĂ©e aux forces nuclĂ©aires. Les noyaux lourds se transforment en rĂ©servoirs dâĂ©nergie qui peut ĂȘtre libĂ©rĂ©e lorsque le chemin inverse est rĂ©alisĂ©, câest-Ă -dire lorsque ces noyaux lourds sont fissionnĂ©s. Dans le processus s on gave les noyaux lentement, si bien quâils ont le temps de digĂ©rer cet excĂšs de neutrons en les transformant en protons, afin de rester Ă©quilibrĂ©s Ă peu prĂšs autant de protons que de neutrons. Dans le cas du processus r on les gave comme des oies, sans leur laisser le temps de retrouver une forme harmonieuse. On finit par former des noyaux plus gros quâavec le processus s, et surtout avec sensiblement plus de neutrons que de protons. Sur la figure ci-dessous, on a coloriĂ© en bleu tous les noyaux qui sont formĂ©s au cours du processus s, et en rouge ceux formĂ©s par le processus r. Ces processus peuplent les Ă©lĂ©ments de plus en plus chargĂ©s en nuclĂ©ons, câest-Ă -dire en partant du bas Ă gauche le fer pour aller vers le haut Ă droite. Source Pumo, 2012. The s-process nucleosynthesis in massive stars current status and uncertainties due to convective overshooting. A la fin du processus r en rouge, les noyaux digĂšreront un peu et ils transformeront certains neutrons en protons. De la fin de la sĂ©quence de fabrication par le processus r, et aprĂšs cette digestion dâune partie des neutrons, on obtiendra alors des actinides, avec notamment de lâuranium. On peut voir cela de maniĂšre dynamique sur cette belle animation. Fusion dâĂ©toiles Ă neutrons En plus de raffiner la comprĂ©hension de ces deux processus, la question qui a alors occupĂ© les astrophysiciens, a Ă©tĂ© de dĂ©terminer oĂč dans lâUnivers les conditions peuvent ĂȘtre rĂ©unies pour enclencher ces processus. Ce nâest pas Ă©vident du tout ! Pour le processus s, on sait que câest dans les grosses Ă©toiles en fin de vie, mais pour le processus r ce fut longtemps restĂ© trĂšs mystĂ©rieux, car il faut un nombre invraisemblable de neutrons qui nâexistent pas Ă lâĂ©tat naturel sans se dĂ©sintĂ©grer au bout de quelques minutes, et de plus il faut quâils aient beaucoup dâĂ©nergie cinĂ©tique et donc que la tempĂ©rature soit trĂšs Ă©levĂ©e. En 2017, les astronomes de la collaboration LIGO / Virgo ont observĂ© pour la premiĂšre fois les ondes gravitationnelles Ă©mises par la fusion de deux Ă©toiles Ă neutrons. Le signal mesurĂ© par les dĂ©tecteurs dâondes gravitationnelles ressemble à ça Diagramme frĂ©quence-temps de la fusion dâĂ©toiles Ă neutrons GW170817. Source LIGO, Abbott et al. Phys. Rev. Lett. 119, 161101 Il sâagit de la frĂ©quence de lâonde gravitationnelle mesurĂ©e dans le dĂ©tecteur en fonction du temps. La signature de la coalescence de ces deux Ă©toiles Ă neutrons est la ligne en forme de virgule Nike verte. Comme elle monte, cela signifie que la frĂ©quence ne fait quâaugmenter. Quand la ligne sâarrĂȘte, les deux Ă©toiles ne font plus quâune et le systĂšme cesse brutalement dâĂ©mettre ces ondes gravitationnelles. Si on devait Ă©couter le signal dans un haut parleur, cela ressemblerait au bruit dâune piĂšce qui tombe et qui oscille de plus en plus rapidement jusquâĂ ne plus bouger. Mais le plus beau câest que contrairement Ă la fusion de deux trous noirs qui avait Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e pour la premiĂšre fois en 2015, et pour lesquels aucune lumiĂšre ne peut ĂȘtre Ă©mise, les astronomes ont pu observer la lumiĂšre Ă©mise juste aprĂšs la fusion de ces deux Ă©toiles Ă neutrons. On appelle ce phĂ©nomĂšne lumineux une kilonova, et on a ainsi pu comprendre quâil sâagissait de la lumiĂšre Ă©mise par la matiĂšre Ă©jectĂ©e lors de la fusion dâĂ©toiles Ă neutrons, et qui trouve une grosse partie de son Ă©nergie dans la radioactivitĂ© des noyaux lourds formĂ©s. Si vous souhaitez imaginer Ă quoi ressemble un tel Ă©vĂ©nement cataclysmique, voici une vision dâartiste Source NSF/LIGO/Sonoma State University/A. Simonnet. Le plus intĂ©ressant dans cet Ă©vĂ©nement, est quâon a pu observer le spectre de la lumiĂšre Ă©mise en fonction du temps quelques minutes aprĂšs, quelques jours aprĂšs, quelques semaines aprĂšs etcâŠ. Observer le spectre signifie quâon a pu sĂ©parer les diffĂ©rentes couleurs qui constituent la lumiĂšre de cette kilonova, et cela ressemble à ça Spectres de la kilonova associĂ©e Ă GW170817 pour diffĂ©rents temps. Le temps augmente de haut en bas. Source Pian et al. Nature, 551, p67â70 2017. Si on en croit lâarticle de Pian et al., on peut lire dans ces spectres et câest lĂ quâil faut vraiment faire confiance aux scientifiques⊠que des actinides ont Ă©tĂ© produits dans la matiĂšre Ă©jectĂ©e par la fusion de ces deux Ă©toiles Ă neutrons. Bingo ! Si on regarde le tableau pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments en haut de cet article, on voit que les actinides sont trĂšs lourds avec au moins 90 protons, et au moins autant voire largement plus de neutrons. On sait quâils sont trop lourds pour ĂȘtre fabriquĂ©s par le processus s, et câest donc quâils ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s par le processus r. Actuellement, la thĂ©orie qui tient la corde, câest que la fabrication des Ă©lĂ©ments lourds par processus r a lieu principalement dans les fusions dâĂ©toiles Ă neutrons. Watson et al. ont par ailleurs aussi identifiĂ© du strontium produit dans cet Ă©vĂ©nement cosmique. La matiĂšre expulsĂ©e se retrouve ensuite dans le milieu interstellaire et est recyclĂ©e dans la formation de systĂšmes stellaires ultĂ©rieurs, comme notre systĂšme solaire. Nous vivons sur des poussiĂšres dâĂ©toiles, et mĂȘme des rebuts dâĂ©toiles Ă neutronsâŠ. Le fin mot de lâhistoire Pour gaver les noyaux avec les processus r, il faut beaucoup de neutrons, et quâils aient assez dâĂ©nergie quâils soient assez chaud pour permettre la fabrication dâĂ©lĂ©ments plus lourds que le fer. DâoĂč viennent les neutrons, qui par ailleurs nâexistent pas en libertĂ©, et dâoĂč vient leur trĂšs grande Ă©nergie ? Lorsquâune Ă©toile massive arrive en fin de vie, et si elle est suffisamment grosse un peu plus grosse que notre soleil au moins, elle sâeffondre quand elle manque dâĂ©nergie nuclĂ©aire. Elle produit alors soit un trou noir, soit une Ă©toile Ă neutrons. Au passage, cela donne lieu Ă une belle explosion quâon appelle une supernova. On a longtemps cru que câĂ©tait dans ces explosions que les conditions Ă©taient rĂ©unies pour enclencher le processus r. Lors de lâeffondrement, la matiĂšre se compresse de matiĂšre vertigineuse et les protons mangent des Ă©lectrons pour former des neutrons. De plus lorsquâun corps sâeffondre il convertit de lâĂ©nergie potentielle gravitationnelle en Ă©nergie cinĂ©tique puis en Ă©nergie thermique quand les vitesses deviennent dĂ©sordonnĂ©es. On peut donc affirmer que lors de lâeffondrement dâune Ă©toile en fin de vie, la matiĂšre sâeffondre vers le centre, et lâĂ©nergie gravitationnelle est convertie en Ă©nergie thermique. Et ça chauffe sacrĂ©ment ! On a donc longtemps cru que les conditions idĂ©ales pour les processus r Ă©taient rĂ©unies dans les effondrement dâĂ©toiles en fin de vie. Malheureusement lorsque lâon regarde dans le dĂ©tail, il semblerait que cela soit le cas, mais que les quantitĂ©s de noyaux lourds produits et Ă©jectĂ©s ne soient pas suffisantes pour expliquer tout ce quâon observe autour de nous. Avec la fusion dâĂ©toiles Ă neutrons, câest un peu la mĂȘme histoire qui se rĂ©pĂšte. Les deux Ă©toiles sâeffondrent lâune sur lâautre, convertissant une quantitĂ© vertigineuse dâĂ©nergie gravitationnelle en Ă©nergie thermique, dans un milieu trĂšs riche en neutrons. Des neutrons ultra-Ă©nergĂ©tiques vont gaver trĂšs rapidement les noyaux, et les fragments Ă©jectĂ©s dans la violence de lâimpact seront donc trĂšs riches en Ă©lĂ©ments trĂšs lourds. Il semblerait dĂ©sormais que cela soit la source principale dâĂ©lĂ©ments lourds dans lâUnivers. Si on rĂ©sume, toute lâĂ©nergie qui vient du soleil, Ă savoir le solaire, lâhydraulique, lâĂ©olien et mĂȘme les Ă©nergies fossiles, ont pour origine de lâĂ©nergie nuclĂ©aire fournie par la fusion dâĂ©lĂ©ments lĂ©gers dans le soleil. En revanche, lâĂ©nergie stockĂ©e dans les noyaux lourds comme lâuranium, et libĂ©rĂ©e par fission, a pour origine lâĂ©nergie thermique utilisĂ©e lors de la fabrication de ces Ă©lĂ©ments lourds. Et cette Ă©nergie thermique, donc cinĂ©tique, provient de la conversion dâĂ©nergie gravitationnelle lors de la coalescence de deux Ă©toiles Ă neutrons. Au final, lâĂ©nergie nuclĂ©aire de nos rĂ©acteurs est dâorigine gravitationnelle. Surprenant ? Vous vous souvenez des publicitĂ©s dâEDF dans les annĂ©es 90 oĂč un jeune fanfaronnait que sa guitare nâĂ©tait pas Ă©lectrique, mais en fait nuclĂ©aire ? Et bien si on pousse le raisonnement jusquâau bout, sa guitare est gravitationnelle. Einstein a Ă©galement compris avec sa thĂ©orie de la relativitĂ© gĂ©nĂ©rale de 1915 que la gravitation est une manifestation de la gĂ©omĂ©trie de lâespace-temps. En abusant de cette interprĂ©tation, on pourrait affirmer que la guitare nâest ni Ă©lectrique, ni nuclĂ©aire, ni gravitationnelle⊠elle est gĂ©omĂ©trique ! Quand on voit la forme des guitares Ă©lectriques de certains groupes de rock, on se dit quâelles sont effectivement trĂšs gĂ©omĂ©triques⊠Source Image par Open-Clipart-Vectors de Pixabay. 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On part dâatomes tout petits, en gĂ©nĂ©ral des isotopes de lâhydrogĂšne, le deutĂ©rium et le tritium, pour les faire rĂ©agir ensemble pour former un atome lĂ©gĂšrement plus gros.â REPORTAGE. Iter, le rĂȘve dâun autre nuclĂ©airePour les fusionner, on doit les soumettre Ă des conditions extrĂȘmes qui expliquent les difficultĂ©s que lâon a Ă maĂźtriser cette Ă©nergie. Il faut les exposer Ă une tempĂ©rature avoisinant les 150 millions de degrĂ©s, arriver Ă les contenir dans une enceinte et, enfin, Ă exploiter lâĂ©nergie qui en grande diffĂ©rence avec la fission, câest la source de lâĂ©nergie et les quantitĂ©s en jeu. Avec un kilo de deutĂ©rium et de tritium, on gĂ©nĂšre autant dâĂ©nergie quâavec 100 kg dâuranium ou 6 millions de kilos de gaz naturel. Un rĂ©acteur de fusion avec une puissance de 1 GW nĂ©cessitera par exemple 50 kg de tritium par an. Et, bien quâil nâexiste pas Ă lâĂ©tat naturel, cet atome peut ĂȘtre produit facilement Ă partir du lithium qui, lui, est trĂšs accessible. Quant au deutĂ©rium, on le trouve naturellement dans lâeau de mer en quantitĂ© presque infinie. Les combustibles de la fusion sont vraiment abondants. MĂȘme les estimations les plus pessimistes estiment que nous disposons de prĂšs de 3 000 ans de fusion nuclĂ©aire prĂ©sente-t-elle des risques Ă©cologiques ou sanitaires ?G. de T. Comme pour la fission nuclĂ©aire, la fusion nâĂ©met pas de CO2 mĂȘme si elle crĂ©e, en faible quantitĂ©, de lâhĂ©lium, un gaz inerte. La grosse diffĂ©rence, câest quâon ne gĂ©nĂšre pas les dĂ©chets Ă haute activitĂ© et Ă vie longue comme les dĂ©chets ultimes qui doivent ĂȘtre stockĂ©s pendant des dizaines de milliers dâannĂ©es. Il est estimĂ© que les dĂ©chets provenant de la fusion auront une durĂ©e de vie dâune centaine dâannĂ©es. Ensuite, on pourra les retravailler ou les recycler. Quant aux risques dâemballements, comme on a connu Ă Tchernobyl ou Fukushima, ils nâexistent y a tout de mĂȘme un petit bĂ©mol. Sâil y a un problĂšme, il se peut que le rĂ©acteur relĂąche du tritium qui reste un matĂ©riau radioactif. NĂ©anmoins, la demi-vie du tritium la pĂ©riode de radioactivitĂ© nâest que de 12 ans. Contrairement Ă la fission, la rĂ©action de fusion nâest pas possible Ă lâĂ©tat naturel sur Terre. Câest par contre le moteur du soleil ! On passe notre temps Ă essayer de la susciter en laboratoire et la moindre instabilitĂ© Ă©teint automatiquement le quelle Ă©chĂ©ance attend-on les premiers rĂ©acteurs ?G. de T. Pour des projets publics, comme Iter le rĂ©acteur thermonuclĂ©aire expĂ©rimental international, situĂ© dans le sud de la France, on sâattend Ă une dĂ©monstration de la fusion pour la fin des annĂ©es 2030. LâEurope a un objectif de rĂ©acteur opĂ©rationnel pour 2050. Donc si on regarde lâhistorique du dĂ©ploiement des autres Ă©nergies, on arriverait Ă 1 % de la demande Ă©nergĂ©tique mondiale Ă la fin du siĂšcle si tout se passe bien.â ANALYSE. Lâavenir en pointillĂ© du nuclĂ©aire françaisEn parallĂšle, des start-up se montent en pensant quâelles pourront aller beaucoup plus vite grĂące aux rĂ©centes avancĂ©es technologiques et en utilisant des machines plus petites. En gĂ©nĂ©ral, elles annoncent des propositions de rĂ©acteur pour les annĂ©es 2030-2040. Cependant, des machines comme celles dâIter sont basĂ©es sur des annĂ©es et des annĂ©es de recherches, lĂ oĂč certaines entreprises privĂ©es prennent des routes un peu plus audacieuses. Si ça marche, câest tout bĂ©nĂ©fice. Mais il y a un risque non nul que cela ne fonctionne pas. Lessolutions pour CENTRALE NUCLĂAIRE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres mots utiles. Outils Utiles . Wordle Mots CroisĂ©s GĂ©nĂ©rateur d'Anagrammes CrĂ©e des mots avec les lettres que tu as Ă ta disposition RĂ©pondre Classement. Codycross; DĂ©finitions du Jour; Les plus recherchĂ©s. Famille De Bacilles Ă©ducatif Sciences naturelles Centrale nuclĂ©aire Les centrales nuclĂ©aires sont des usines qui fabriquent de lâĂ©lectricitĂ©. Pour faire cette Ă©lectricitĂ©, une centrale nuclĂ©aire utilise ce que lâon appel le combustible nuclĂ©aire qui est de lâuranium qui va faire chauffer de lâeau pour obtenir de la vapeur. La pression de cette vapeur fait tourner une turbine Ă trĂšs grande vitesse et la turbine entraĂźne un alternateur qui va produire de lâĂ©lectricitĂ©. Une centrale nuclĂ©aire fonctionne sur le mĂȘme principe quâune centrale plus classique centrale thermique qui prend comme combustible du charbon, du gaz ou du pĂ©trole, mais dans ce cas, câest lâuranium qui est le combustible qui procure la source de chaleur. pour 3 votes Question de diego RĂ©ponse de pascal - Mis Ă jour 01/10/2009 Sujets en relation Les 5 questions prĂ©cĂ©dentes Explic utilise des cookies sur son site. En poursuivant votre navigation sur vous en acceptez l'utilisation. En savoir plus
LarĂ©action dâEDF Ă la liste de Greenpeace. En rĂ©action, un porte-parole d'EDF a dĂ©clarĂ© Ă l'AFP que "toutes les centrales nuclĂ©aires d'EDF, y compris Fessenheim, prĂ©sentent un niveau deLa solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 3 lettres et commence par la lettre C Les solutions â pour MOTEUR QUE L ON TROUVE DANS UNE CENTRALE NUCLEAIRE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "MOTEUR QUE L ON TROUVE DANS UNE CENTRALE NUCLEAIRE" 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Ila aussi pour objectif de mieux faire connaĂźtre les sources qui sâoffrent au chercheur : archives de lâĂ©cologie politique, fonds des administrations, traces archĂ©ologiques, documents cartographiques, etc. Les espaces concernĂ©s sont ceux de la Belgique et du Luxembourg, mais aussi du Congo, du Rwanda et du Burundi dont lâhistoire a Ă©tĂ© intimement mĂȘlĂ©e. Lire
Le gĂ©ant français de lâĂ©nergie EDF annonce mercredi avoir dĂ©posĂ© une demande pour construire une nouvelle centrale nuclĂ©aire au Royaume-Uni, le projet Sizewell C, sur le modĂšle de celle de Hinkley Point. La candidature a Ă©tĂ© soumise avec deux mois de retard en raison de la crise du coronavirus, explique EDF Energy, la filiale britannique du groupe, dans un communiquĂ©. Le processus de sĂ©lection devrait prendre 18 mois et ce sera ensuite au gouvernement de valider ou non ce projet de centrale, laquelle se situera dans le Suffolk, sur la cĂŽtĂ© est anglaise, et sera Ă©quipĂ©e de deux rĂ©acteurs EPR. Dâune puissance totale de 3,2 GW, Sizewell C pourra fournir de lâĂ©lectricitĂ© Ă 6 millions de foyers et sa construction devrait crĂ©er emplois, selon EDF. Sizewell C est un projet dâinfrastructure neutre en Ă©missions carbone et de nature Ă relancer lâĂ©conomie aprĂšs la crise du coronavirus », estime Humphrey Cadoux-Hudson, directeur gĂ©nĂ©ral de Sizewell C. Il permettra de crĂ©er des emplois hautement qualifiĂ©s et de long terme pour la population du Suffolk et renforcera lâindustrie du nuclĂ©aire Ă travers le pays », selon lui. Sur le site de Sizewell, il existe deux centrales, Sizewell A ouverte dans les annĂ©es 1960 et fermĂ©e en 2006, et Sizewell B, ouverte en 1995 et encore en opĂ©ration. La centrale sera une quasi-rĂ©plique de Hinkley Point dans le Somerset sud-ouest de lâAngleterre et sera comme cette derniĂšre dĂ©veloppĂ©e par EDF aux cĂŽtĂ©s du chinois CGN. Cela devrait permettre selon EDF de rĂ©duire les risques et les coĂ»ts pour cette nouvelle centrale. Hinkley Point C a Ă©tĂ© validĂ© par le gouvernement britannique en 2016 et est la seule centrale nuclĂ©aire en cours de construction dans le pays. Mais le projet a subi des dĂ©passements de budget si bien que EDF a revu en 2019 en hausse son coĂ»t, estimĂ© dĂ©sormais entre 21,5 et 22,5 milliards de livres. CensĂ©e ĂȘtre livrĂ©e Ă partir de la fin 2025, bien quâ EDF ait prĂ©venu dâun risque de retard, cette centrale doit fournir 7% des besoins en Ă©lectricitĂ© britanniques. Ces diffĂ©rents projets doivent prendre le relais des centrales nuclĂ©aires construites au XXe siĂšcle qui ont fermĂ© ou sont sur le point dâarriver en fin de vie. Ils sont en outre cruciaux pour EDF qui a connu des dĂ©boires avec ses rĂ©acteurs de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration EPR, notamment Ă Flamanville. Le projet de Sizewell rencontre lâopposition des associations Ă©cologistes. Le mouvement Stop Sizewell C estime quâil est trop coĂ»teux, se fait au dĂ©triment de lâinvestissement dans les Ă©nergies vertes et va avoir un impact sur le tourisme et la nature dans la rĂ©gion. Pour lâONG Greenpeace, le soutien en faveur du nuclĂ©aire est difficile Ă expliquer compte tenu des alternatives moins chĂšres, plus sĂ»res, plus rapides et bien plus populaires qui sont privilĂ©giĂ©es dans la plupart du reste du monde ». jbo/evs